Machiavel préfaça son oeuvre par une dédicace à Laurent de Médicis, duc d'Urbino et dirigeant de Florence, le destinataire de son ouvrage. Le vieux conseiller, alors en exil, cherchait ainsi à rentrer en grâce et rentrer à Florence.

Le Prince est parfois considéré comme l'un des premiers ouvrages de la philosophie moderne, en particulier de la philosophie politique moderne, dans laquelle la vérité effective et la réflexion sur la pratique du pouvoir sont considérées comme plus importantes que tout idéal abstrait. La thèse de l'ouvrage est également remarquée pour être en conflit direct avec les doctrines catholiques et scolastiques dominantes de l'époque, en particulier celles concernant la politique et l'éthique.

Le Prince de Nicolas Machiavel demeure un traité politique stimulant et durable. Il remet en question les notions traditionnelles de gouvernance, en mettant l'accent sur des considérations pratiques et des réalités politiques plutôt que sur des idéaux moraux abstraits. En examinant les actions des personnages historiques et en explorant la dynamique du pouvoir, Machiavel fournit des informations précieuses sur la nature du leadership. Bien que ses idées aient suscité la controverse, Le Prince continue de stimuler la pensée critique et de façonner les discussions sur la théorie et la pratique politiques à ce jour.

Paul Jouvenet est juriste et essayiste. Dans cette édition publiant le texte original du Prince de Nicolas Machiavel, tel que traduit par Jean Vincent Périès en 1825, Paul Jouvenet présente en introduction la vie du penseur florentin, accompagnée de commentaires sur Le Prince .